accompagner

THE PERFECT MOMENT. de Katell Hartereau et Léonard Rainis

jeudi 17 mai 2018 à 20h
Musée de la danse / Le Garage
gratuit, sur réservation

ouverture de résidence

THE PERFECT MOMENT. est le dernier projet en cours de Katell Hartereau et Léonard Rainis (le pôle, Lorient). Entourés de sept danseurs, ils tendent à rendre visible deux grands états pulsionnels de l’existence humaine : l’amour et la violence.

every little movement, création 2014, identifiée comme une pièce manifeste et dance with dinosaurs créée en 2017, posent des actes chorégraphiques fondateurs dans le parcours de la compagnie. À chaque fois, ces travaux initient la recherche des créations à venir.
La raison d’être du projet THE PERFECT MOMENT. est qu’il rend visible deux grands états pulsionnels de l’existence humaine : l’amour et la violence (Eros et Thanatos). Affranchie d’une certaine vision conformiste actuelle, cette proposition aborde ces deux notions universelles sous le prisme de la transgression. Entre images conflictuelles et poétiques, l’intention amène à penser autrement notre place de spectateur face à des situations limites. Il s’agit d’établir une connexion entre des états de corps et états d’âme contradictoires, pour proposer dans l’instant, une écriture de plus en plus affirmée.
Sept individus, quatre hommes et trois femmes, se trouvent bientôt sur une scène divisée en deux. Ce terrain de jeu nous montre des personnes en train de vivre. De survivre. Sont-ils des étrangers, des compagnons, des amants ou bien des rivaux ? Ces corps-là sont vrais, crus et abandonnés dans tout leur être. Leurs forces et leurs faiblesses nous sont données à voir. À la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’action, seuls ou en groupe, ils cohabitent sans règles apparentes. La tension plane pour celui qui va entrer dans la folie de ce jeu. Les peaux sont remplies, polies, éraflées, pénétrées, cajolées, giflées. Dans ces scènes amoureuses et abruptes, quelles alternatives peuvent prendre les danseurs ? L’Homme, dans ses emportements et désirs profonds, peut-il aimer jusqu’au point de blesser ? N’y a-t-il pas de la violence dans chaque acte d’amour ? Et ne trouve-t-on pas aussi dans tout acte brutal un peu d’affection ? Face à ces questions, jusqu’où cette création est-elle prête à s’engager ? Dans la suggestion, la monstration ?
Le dispositif scénographique de la pièce amène le public, témoin ou voyeur malgré lui, à renégocier constamment sa relation avec les interprètes. Porteur d’une réflexion sur sa condition d’homme, le spectateur se retrouve alors surpris : devant lui, se présente empli de beauté, un parfait instant.