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PHOTO / Tim Etchells, Pierre Leguillon, Jean-Luc Moulène, Tino Sehgal

Musée de la danse / St Melaine, Rennes et à l'EESAB-site de Rennes
du lundi 5 à samedi 31 mars 2012 de 12h à 18h
en partenariat avec l'EESAB-site de Rennes
ouverture : lundi 5 mars à 19h, Tableau Vivant proposé par Pierre Leguillon à 19h30 (sur réservation - jauge limitée)
le projet de Tino Sehgal sera visible uniquement les vendredi 30 et samedi 31 mars de 14h à 18h

Avec cette exposition, trois artistes proposent leurs musées imaginaires de la danse : trois stratégies photographiques pour rendre compte de gestes, d'idées, de références ou de désirs renvoyant à l'imaginaire chorégraphique.

La photographie fixe le temps, arrête le mouvement. Mais depuis son origine, la captation du passage constitue l'horizon impossible de sa recherche. Quel est le sens d'une image arrêtée de danse ? Qu'est-ce qui l'anime ? De quelle tension, de quel rapport au corps est-elle porteuse ? Avec cette exposition, trois artistes proposent leurs musées imaginaires de la danse : trois stratégies photographiques pour rendre compte de gestes, d'idées, de références ou de désirs renvoyant à l'imaginaire chorégraphique. Derrière l'apparent réalisme de ses photographies, Jean-Luc Moulène construit de minutieuses allégories : ses portraits des chorégraphes et danseurs Steve Paxton et Xavier Le Roy révèlent un processus de travail, le dépôt du temps dans une pratique, en même temps qu'ils réfléchissent la nature pétrifiée de l'image.
A partir de la question « quelle image décrit le mieux votre rapport à la danse ? » adressée à des praticiens de la scène, le metteur en scène Tim Etchells a constitué son Photomusée de la danse à la manière d'un moteur de recherche aléatoire : entre ces instantanés aux genres et aux provenances multiples, des liens ténus, des réminiscences, des relations inattendues se forment, dénotant autant de rapports à la danse que de regards, et invitant chacun à faire son propre montage subjectif.
Pierre Leguillon s'est intéressé aux circuits de l'image : aux états qu'elles traversent, aux traces de sens qu'elles transmettent. Quel mouvement a lieu dans le passage d'une série de clichés hétéroclites à une collection ? Dans le glissement d'un support à un autre, d'un espace virtuel à un espace physique ? Avec La Grande Évasion, une collection assemblée sur internet cherche à parvenir jusqu'à son public au fil des déplacements - en attente des récits, des chorégraphies que chacun pourra leur faire jouer. Par le support de l'image, ces trois expositions nous invitent à une dérive mentale avec des signes - entre archive fantasmée, collection de spectres et méta-musée imaginaire.
En contrepoint de l'exposition PHOTO, l'artiste Tino Sehgal expérimentera avec le public un nouveau projet d'installation chorégraphique, misant sur « la vie des corps ».

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